Dernières nouvelles
Accueil / Machines agricoles avant 1920 / Machines agricoles_610 – Récolte des fourrages

Machines agricoles_610 – Récolte des fourrages

610 – Récolte des fourrages
L’écartement peut être obtenu au moyen des
mancherons. Ceux-ci sont fixés sur un axe horizontal
passant dans un support attaché sur
les coulisses. A l’extrémité de cet axe se trouve
calé un levier à fourche dans lequel vient se
placer un piton fixe rivé sur le bâti-cadre de
la houe. Il est facile de comprendre qu’en inclinant
à droite ou à gauche les mancherons,
le levier à fourche s’inclinera également, trouvera
une résistance sur le piton fixe et forcera
les coulisses à se déplacer horizontalement
et parallèlement à droite ou à gauche et cela
d’autant plus aisément que les bras de levier
des mancherons sont trois fois plus grands
· que celui du levier à fourche.
La plupart des maisons livrent actuellement
des houes à grand travail disposées pour sarcler
d’un seul coup tout le train d’un semoir,
c’est-à-dire des largeurs de 2 m. ou même de
3 m. Les deux roues porteuses, montées sur des
fusées-glissières indépendantes, sont à écartement
variable.
Ce même appareil peut être rendu automobile
par l’adjonction d’un moteur à explosion.
Il suffit de prendre un moteur à 2 cylindres
de 10 à 12 ch, fonctionnant à l’essence
ou au benzol, et actionnant les roues motrices
par l’intermédiaire d’un embrayage
à friction, d’un réducteur de vitesse et d’un
train d’engrenages droits. L’emploi de cet appareil
supprime le piétinement préjudiciable
des animaux.
Au moment du binage et du sarclage, il
peut être utile de répandre une qtiantité complémentaire
d’engrais. On adapte alors, sur la
houe à cheval, un appareil ·distributeur d’engrais.
La distribution se fait automatiquement
et régulièrement, grâce à un arbre
muni d’ailettes agitatrices qui se trouve à
l’intérieur de ·1a trémie conique. Le mouvement
de cet arbre est obtenu par une chaîne
qui le reçoit elle-même d’un pignon denté calé
sur une des roues de la machine. Les tubes de
descente sont mobiles et disposés de manière
qu~on puisse à volonté répandre l’engrais sur
la ligne de semis ou à telle distance qu’on le
désire.
Les houes à grand travail, ·montées avec des
rasettes spéciales, sont très employées pour le
démariage (c’est-à-dire la suppression des
pieds en excédent) des betteraves. En passant
en travers des lignes ou obliquement, l’outil
laisse le plant disposé en petites touffes espacées
régulièrement; il ne reste ensuite qu’à
isoler à la main les pieds mieux venus et que
l’on désire conserver.
II
Machines de récolte
338. RECOLTE DES FOURRAGES. – Le
lecteur sait que la récolte des fourrages et
des céréales se fait encore maintenant, très
souv.ent à la main. On emploie pour cela des
instruments très simples tels que la faucille,
la faux ou la sape, que nous croyons inutile
de décrire. La forme de ces outils est variable
avec la région considérée. La sape est surtout
employée dans le Nord, d’où le nom de sapeurs
donné aux ouvriers belges qui sont engagés
chaque année en France au moment de la
moisson.
Faucheuses: L’organe principal de
cette machine est une scie animée d’un mouvement
alternatif de va-et-vient. Cette scie
est constituée par une série de dents coupantes
glissant dans une rainure pratiquée dans une
barre d’acier ou porte-lame et sur laquelle sont
fixés des doigts métalliques ou gardes.
Cette scie est ordinairement éts.blie en avant
et à droite de la faucheuse, qui comprend en
outre un bâti métallique, deux roues de traction
et un timon d’attelage.
Le porte-lame est en acier, il a 1 m. 40 environ
de long et il est terminé à ses deux extrémités
par des sabots séparateurs destinés à
isoler la récolte à couper de celle qui le sera
au tour suivant.
Le conducteur peut, au moyen d’une pédale
et d’un levier, soit relever complètement la
barre coupeuse et lui donner une position
verticale, soit la ramener à terre pour le travail
sans descendre de son siège et sa.ns avoir besoin
pour cela d’arrêter son attelage. Cette disposition
permet de faucher le long des arbres,
des murs, des bornes ou autres obstacles que
l’on rencontre souvent dans les prairies.
Sur le porte-lame sont fixés, au moyen de
boulons, les doigts métalliques. Ils séparent la
récolte en petits tas et regularisent ainsi la
coupe. Cette dernière est obtenue au mo-1.·pn
de dents ou lames coupantes dont le nombre
est ordinairement de 17 à 18. La :pointe des
doigts peut être inclinée plus ou moms et permet
de piquer dans les récoltes versées et de
donner une coupe très rase.
La traction étant obtenue avec des chevaux
ou des boeufs, Je mouvement des roues est lent,
or il est nécessaire que pour chaque mètre parcouru
par l’attelage on obtienne 7 à 8 coups de
scie. Il est donc indispensable d’interposer
entre l’essieu des roues motrices, origine du
mouvement, et la scie un certain nombre d’engrenages
multiplicateurs.
La scie mobile est fixée à une bielle que l’on
fait presque toujours en bois, ce qui évite les
déformations auxquelles ne peuvent résister les
bielles en métal. La bielle est protégée contre
les obstacles par une forte barre d’acier solidement
fixée au bâti.
La machine peut être embrayée automatiquement
par un manchon muni de quatre tenons
et monté sur un arbre intermédiaire. Ce
manchon s’engage sur les cliquets du pignon
conique lorsqu’on l’actionne pour mettre la
machine en marche.
En abaissant la barre coupeuse sur le sol, la
mise en marche est immédi&te. Une poignée
d’embrayage permet, indépendamment du relevage
vertical, d’arrêter le mouvement de la
machine.
Les roues des faucheuses ont un diamètre
de 0 m. 80 environ, on leur donne une grande
largeur de jante, ce qui augmente la stabilité
et la douceur de traction.
Les deux roues ne sont pas solidaires l’une
de l’autre, de façon à pouvoir prendre des
mouvements circulaires différents comme vitesse
et même comme sens. Un système dit à
cliquet permet ·d’obtenir cette indépendance.
Il est tel que lorsque les deux roues n’ont pas
la même vitesse, c’est celle qui tourne le plus
vite qui transmet seule son mouvement à l’essieu.
Il est nécessaire de répartir le fourrage
coupé en tas égaux sur le sol. On obtient ces