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102 LE SON SA PERCEPTION. SA FORMATION GLOTTIQUE

elle est indispensable à la théorie, et celle-ci ne
tient que par elle.
A cette hypothèse, classique et partout enseignée,
j’ai fait depuis longtemps les objections suivantes :
i° L’examen des surfaces articulaires qui unissent
le cricoïde à l’aryténoïde n’éveille nullement l’idée
d’un mouvement de pivot. Il y a dans l’organisme
plusieurs articulations pivotantes, et leur forme en
révèle immédiatement le mécanisme. Ici rien de
tel : sur le cricoïde, une facette ovalaire, dont le
grand axe est obliquement dirigé de haut en bas et
de dedans en dehors; elle est convexe d’avant en
arrière. C’est, si l’on veut, une petite selle placée
sur le rebord supérieur de l’anneau cricoïdien, et
inclinée sur le flanc externe. Sous l’aryténoïde, nous
trouvons l’assiette correspondante, concave d’avant
en arriére, mais allongée perpendiculairement au
grand axe de la fossette cricoïdienne. Supposons un
petit cavalier en plomb auquel nous couperions les
deux cuisses, et nous aurions assez exactement le
dispositif qui assoit l’aryténoïde, représenté par le
cavalier, sur le rebord du cricoïde, figuré par le dos
du cheval, la selle tournée un peu en dehors de
façon à y faire pencher son cavalier.
Le petit pal par fequel le soldat de plomb est
d’ordinaire fixé sur le cheval, est remplacé dans la
théorie classique, et dans les expérimentations, par
l’épingle dont· je parlais plus haut; mais dans la
nature tout cela n’existe pas.
Les deux surfaces articulaires sont lisses, sans
trace de pivot ni de saillie d’aucune sorte; un ligament
formant capsule, un coussin synovial très
lâche permet à l’aryténoïde de basculer en tous sens
sur sa selle, mais rien de tout cela ne ressemble à