une articulation en pivot. C’est d’ailleurs précisément
parce que ce pivot manque dans la nature que
les expérimentateurs ont cru, pour leur théorie
devo~r .réparer cet ou_bli en fixant l’aryténoïde pa;
une epmgle sur le cr1coïde.
2° Si l’on examine au laryngoscope la glotte pendant
sa fermeture et son ouverture, et pendant la
phonation, on constate que les petites saillies formées
par les aryténoïd_es et les petits cartilages qui les
surmontent ne pivotent nullement, mais se rapprochent
simplement ou s’écartent l’un de l’autre
co~m~ si_ le cavali~r que re~r~sente chaque aryté~
no1de eta1t alternahvement hre par sa botte interne
ou par sa botte externe. Dans l’adduction, les bandes
ventriculaires, qui sont à un plan plus élevé que les
cordes vocales, et correspondent à un point plus élevé
de l’aryténoïde, viennent recouvrir et cacher les
cordes vocales, ce qui indique la bascule aryténoïdienne.
. 3° Si l’on ouvre en avant le larynx d’un chien
vivant, on constate également la bascule aryténoïdienne
dans l’effort d’ouverture et de fermeture de
la glolte, et nullement un mouvement do pivot.
4° Non seulement l’arliculalion aryl6no-cricoïdienne
n’a rien d’un pivot, mais ncore elle n’offre
aucun point d résisluuco à uno sollicitation du
genro do celle. qu’on n !iupposées. Un exemple
suffira.
Dans l’effort, ù1111s la phonation, la corde vocale
richement musclée, se contracte et sollicite en avant
l’apophyse interne de l’aryténoïde : comme de plus
la glotte est _en adduction, d’après la théorie, le crico-
aryténoïdien lat6ral sollicite également en avant
l’apophyse externe. Le cartilage est donc sollicité
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