112 LE SON SA PERCEPTION. SA FORMATION GLOTTIQUE

dans l’appropriation des mouvements et des attitudes
de l’arytéuoïde sur le cricoïde.
En avant, les cordes vocales sont fixées au lhy·
roïde. Or, ce cartilage peut pivoter sur ses petites
cornes, dont l’extrémité est arrêtée dans la conca·
vité des petites fossettes latérales du cricoïde. Le
thyroïde peut donc s’incliner plus ou moins dans le
sens vertical, basculant autour des gonds formés
par l’articulation de ses petites cornes avec les
fossettes cricoïdiennes. Cette fossette étant située
en avant et en bas de l’articulation aryténoïùienne,
tout mouvement d’inclinaison du thyroïde en avant
sur le cricoïde éloigne légèrement l’insertion antérieure
des cord~s vocales de lem· insertion postérieure.
On en a conclu assez généralement que cet
écartement permettait la tension des cordes dans le
sens de leur longueur et que le muscle crico-thyroïdien,
qui produit celte inclinaison, était aussi le
tenseu1′ des cordes, dans le sens longitudinal.
Malheureusement pour cette théorie, l’examen
laryngoscopique montre que la longueur des cordes
vocales ne varie pas autant qu’elle l’exigerait pour
les divers sons de l’échelle vocale, et que les cordes
semblent même moins tendues, longitudinalement,
dans les notes aiguës que dans les graves. D’ailleurs
on se rend facilement compte qu’une légère inclinaison
de l’aryténoïde en avanl rétablit aussitôt les
distances normales entre les insertions antérieure
el postérieur de lacorde. Ce muscle n’est nullement
le tensem’, le seul tenseur ; il n’intervient dans la
tension des cordes que concurremment avec beaucoup
d’autres muscles dont nous étudierons l’action.
S’il tendait les cordes en abaissant le thyroïde