83 LE SON SA PERCEPTION. SA FORMATION GLOTTIQUE

son flux:; au niveau des parois élastiques, au contraire,
son élasticité de fluide entre en conflit avec
les complaisances limil6es de la paroi, et ce conflit
se résout en un régime alternatif, une sorte de
compromis oscillant qu’exploitera la phonation.
Bref, nous pouvons grossièrement, en considérant
le lit vivant du torrent aérien, nous figurer combien
est complexe celte circulation de la masse fluide,
d’une fluidité qui semble vivante elle-même dans
celle canalisation vivante et plastique de l’arbre respiratoire.
Dans tous les points des cavités pneumatiques
traversées par le courant de l’air expiré, la vitesse
el la pression du fluide circulant varient selon la
forme et ia résistance des parois. Partout où il y~
un rétrécissement, l’écoulement devient bruyant,
sonore. La parole chuchotée, dans laquelle le larynx
s’abstient de donner son branle propre à l’air expiré,
nous montre la multiplicité des sonorités extralaryngées,
dentales, palatales, linguales, nasales,
gutturales, etc., et aussi les timbres de voyelles
qui se forment par les variations de la forme buccale.
Ce sont des phénomènes d’aéro1fynumique, et l’air
expiré