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222 PRATIQUE DE LA VOIX.

222 PRATIQUE
Le tempérament, en dehors des troubles réellement
pathologiques, joue un rôle important dans
la conduite de la voix. Un sujet sanguin, congestif,
prompt aux engorgements veineux, aux varices,
aux hémorroïdes, devra s’abstenir de l’effort vocal
inlflnse et prolongé ; un sujet nerveux devra
redouter l’irritabilité de l’appareil vocal et inversement
son asthénie, l’une et l’autre forçant bientôt
l’élève à suspendre ses éludes.
Vo1·eille présente beaucoup d’affections et de
susceplibililés qui la faussent et avec elle la voix.
Nous en reparlerons à propos de la voix faussée.
Certaines anomalies cérébrales rendent l’oreille
irrémédiablement fausse; et d’autres constitutions
cérébrales interdisent à des sujets doués d’une
belle voix et d’une oreille juste de chanter musicalement.
L’éducation peut parfois corriger ce défaut.
Certaines mentalités cultivent la phobie des chanteurs,
qui est une forme du trac; c’est le trac sans
cause objective. Ce n’est plus le chanteur qui a peur
du public, c’est le chanteur qui a peur de sa voix,
et, dans son trouble, fait tout ce qu’il peut pour la
prendre mal. Plus il en a peur, plus il chante mal,
plus i1 croit perdre sa ~oix; et, en réalil.é,. elle est
pratiquement perdue. Ici encore, la rééducat10n peut
donner au malade l’assurance et la sécuril.é morale
par lesquelles il recommencera à se servir bien do
sa voix, c’esl-à-dire à la retrouver.
Il existe bien d’autres troubles physiologiques qui
gênent fortement la culture de la voix, mais ne sont
pas un obsLacle absolu à son développement ni
même à la carrière théâtrale. Je les énumèrerai rapidement.
C’est d’abord le bégaiement, que vous connaissez