224 PRATIQUE DE LA VOIX.

Pour la prononciation de l’r, la forme antérieure
se substitue à la postérieure et inversement. L’r
postérieure avec écarquillement guttural et palatin
forme le grasseyement.
Enfin vous savez que l’imitation de l’accent alsac~
en consiste à prendre dans chaque consonne explo·
s1ve la forme sonore pour la muette et réciproquP-ment
: bécher un p1·ojet pour pécher un brochet.
Celte substitution est imperturbable chez l’alsacien
• et chez le juif qui a beaucoup pratiqué le jargon.
Un trouble fréquent, et purement cérébral aussi
est le bredouillement, qui consiste à intercaler un;
co~sonne qui vient d’être émise dans une syllabe
qm ne la comporte pas, par répétition du même
a~te articulatoire: exemple, apprentrissag·e, app1·entzssrage;
ou encore à faire sauter CE)tte consonne
d’une syllabe à l’autre : a!fontrer pour affronter; à
la répéter, serrurerier, main·ie; ou à s’arrêter sur
une consonne et à s’empêtrer dans son articulation au
point que plusieurs syllabes consécutives en soient
troublées et déformées comme par une petite convulsion
de l’articulation. Quand ce trouble dans la distribution
du geste articulatoire s’étend à des syllabes,
aux mots et à l~ locution elle-même, il y a ce quel’ on
appelle bafouillage. Ces défauts se traitent comme
le bégaiement, par rééducation et par discipline.
. Tous :es troubles appartiennent au milieu orgamque
lm même. Il en est d’autres qui proviennent
du milieu extérieur.
Où faut-il chanter?
~n plein air, dans des grandes salles, dans des
petites salles?