Dernières nouvelles

234 PRATIQUE DE LA VOIX.

cordes tendues, surtout dans les puissants renforcements
de poitrine ou de gorge, les cordes ayant
alors leur maximum d’épaisseur, de dureté, de massivité;
mais il ne faut pas dépasser leur résistance.
De même qu’il ne faut pas que l’archet exerce une
forte, une très forte pression sur la corde du violon,
mais qu’il la laisse vibrer librement tout en la sollicitant
fermement, de même il faut que la poussée
aérienne agite fortement des cordes résislantes et
tendues, mais ne dépasse pas cette résistance et ne
la force pas. Le chanteur qui pousse refoule ses
cordes et supprime le son par la béance que la
poussée aérienne impose à la glolte; pour maintenir
le son, il faut que le chanteur lutte par ses cordes
contre celle poussée aérienne el maintienne la
glotte dans ses dimensions de simple fente, et de
plus qu’il chanle. Il serre donc, appuie et écrase sa
voix. Si les cordes vocales gardent leur liberté
de vibration, elles oscillent alors avec une grande
amplilude et le branle glottique est inlense; mais
s’il y a la moindre gêne apportée à la vibration des
cordes, prises ainsi entre la poussée aérienne qui
tend à le’s refouler et l’effort d’adduction destiné à
les maintenir rapprochées, la vibration reste petite,
sans amplitude, l’effort du chanteur est vain et
l’épuise sans utilité
Pourgrandfr le son en augmentant l’amplitude du
branle glottique, de l’effort laryngien, il faut donner
plus de souffle en serrant un peu les cordes, mais
autant que cela ne compromet pas la liberté de
vibration de celles-ci. Le bon chanteur donne peu
d’effort glottique et demande à l’accommodation
vocale, c’est-à-dire à la tension des parois vocales,
l’ampleur du son, et non à la force de la poussée.