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236 PRATIQUE DE LA VOIX.

d’une phrase, et encore faut-il qu’elle commence
par une voyelle ou une h, forcément as pirée, ou
plutôt expirée. Donc, on ne peut l’employer pour
tous les sons successifs, et pour les syllabes qui
commencent par une consonne; il ne peut être d’un
usag~ bien pratique. Il ne sert que pour l’attaque;
sert-:11 encore dès que le son est tenu? Pas du tout,
il joue le rôle de la percussion dans l’harmonium.
Il précise et frappe la mise en branle glottique. Il
sert donc peu, car son action ne dure qu’une·
seconde et se perd aussitôt.
En quoi ·consiste le coup de glotte, physiologiquement?
. Av~nt la mise en branle gloLLique, les cordes, au
heu cl êlre simplement Lrès proches l’une de l’autre
e~ non. en co~tacl, comme l’exige la liberté de leur
vibrahon, viennent réellement en contact et la
b,éance glottique est supprimée, les cordes vocales
s oppo~ant au passage de l’air sous pression, comme
dans l effort. Dans le coup de glotte simple, les
cordes vocales seules s’affrontent et suffisent à fermer
la glotte avant l’attaque; mais dans cerlains
cas, et ~urlou~ chez les sujels chez qui des nodosités
~ l des rnégalités du bord libre des cordes s’opposent
a la fermeture par les cordes seules et laissent des
fuites à l’air, le larynx prend réellement l’attitude
de l’effort et se ferme fortement, par le irapprochemen~
des bandes ventriculaires et de toute la paroi
mobile de chaque côté. Ce n’est plus le coup de
glotte simple, c’est le coup de larynx.
Ce mode d’attaque consiste en ce que les cordes,
affrontées avant le passage de l’air, s’écartent brusquement
et prennent aussitôt le branle; mais si ce
mouvement précise la mise en branle, il a eu l’in-