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237 PRATIQUE DE LA VOIX.

convénient sérieux d’appuyer préalablement les
bords libres des cordes et de faire à l’occlusion
glottique succéder une explosion glottique ; le son
laryngien prend l’aspect d’une syllabe commençant
par une consonne, et c’est en effet I’h expirée, la
consonne glottale, le hâ ! qu’accompagne et précède
la sonorité de la toux explosive. Le chanteur
qui pratique ce coup de glotte ressemble à un
violoniste qui ne pourrait mettre sa corde en branle
qu’en la frappant légèrement de l’archet avant de
tirer celui-ci, ce qui ne peut réellement réussir
qu’exceptionnellement. Le branle glottique doit s’établir
sans cet artifice qui est un effort et le passage
brusque de l’attitude de silence et d’effort à l’attitude
de respiration et de vibration libre. De plus, il
accroît la tendance aux durillons des cordes. Ne
donnez jamais le coup de larynx, sauf dans le cas
d’une forte expiration brusque, avec le caractère
d’une interjection, dans le Ha!; ne donnez pas davantage
le coup de glolle simple, qui est un artifice destiné
à masquer une mauvaise phonation, une paresse
de la mise en branle sonore et qui ne peut d’ailleurs
s’employer que pour la voyelle initiale, pour la première
note d’un trait, et dont l’usage rompt l’homogénéité
de la voix, et donne des attitudes différentes
à des .ormations vocales qui doivent rester semblables.
Quand vous chantez, a, a, a, a, sur ut, ré,
mi, fa, pourquoi glotter sur ut, qnaud vous ne le pou-·
vez pas faire sur re mi fa ? Sachez former le son sans
celle attaque, dont l’abus est insupportable et dangereux
et dont l’usage n’est qu’ exceptionnellement
ju:o lifié.