238 PRATIQUE DE LA VOIX.

Coup de ·poitrine?
De même, ne secouez pas l’expiration thoracique
e? martelant chaque . note. avec . pesanteur; c’est
d un effet douteux et disgracieux; cette habitude de
scander la dépense respiratoire est l’analogue des
gestes saccadés ‘; le geste respiratoire et le geste
vocal doivent avoir leur grâce comme les autres
gestes. L’explosion respiratoire ne sera elle aussi
qu’exceptionnellement ulile, sous forme d’exclamation
dramatique ; elle ne doit pas devenir une habitude,
d’ailleurs insupportable.
Faut-il appuyer la voix?
Ne songez qu’à l’appuyer là où elle doit tomber
dans les oreilles de volre audileur loin de vous su;
la par.oi opposée de la salle. Ce faisant, celte ~ose
de V?IX v~us fera trouver en vous le véritable appui
phys1~log1que correspondant à cette portée, à votre
10tenl10n, sans que vous y songiez. Comme l’arche
d’un pont, la voix ne peut .êlre appuyée que quand
elle repose sur ses deux piles, le point d’arrivée de
la voix et s?n point de départ. Elle, ne doit pas plus
êlr~ appuyee en vous .que sur l auditeur, pl ulôt
moms;. ?1oye~nant quoi elle reste posée. Quand
~ous.sa1suez bien, par votre pose et votre portée,
l auditeur, alors vous pourrez appuyer sur lui en
appuyant sur vous; pas autrement. C’est en cherchant
des appuis extérieurs à votre voix que vous
trouverez en vous la base de la projection vocale.
Cherchez à emplir la salle en profondeur, en hauteur,
en largeur, par le développement de l’ampleur
vocale et non de la force; mettez votre voix dans