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245 PRATIQUE DE LA VOIX.

lité de timbre de portée et de force; c’est ici la
hauteur seule qui varie.
Le trille.
Physiologiquement le trille est une secousse
rythmée des parties musculaires sus-glolliques.
Une note étant donnée, et les cordes en fonction
et en tension pour cette note, elles gardent celte
allilude vocale; mais la succussion produite par les
muscles qui suspendent le cartilage thyroïde et,
avec lui l’insertion an lérieure des cordes à l’os
hyoïde et aux muscles de la base de la langue et du
palais, fait varier l’attitude des cordes et leur tension;
ces secousses faussent d’un demi-ton, d’un
ton et plus la note donnée par les cordes, et elles
la faussent vers le haut à chaque phase de l’élévation
du larynx. Le trille est donc produit par une
variation passive de la tension des cordes, lesquelles
sont tendues pour la note sur laquelle on fait le
trille et ne se départissent pas de cette tension
active. Mais les secousses, les élévations périodiques
de leur insertion antérieure accroissent périodiquement
cette tension et font varier la hauteur de la note
à chaque secousse. Le mécanisme est assez ‘ semblable
à celui qui produit le vibrato sur le violon ;
Io doigt maintient la tonalité de la note, mais les
ficcousses de la main altèrent périodiquement l’attilncle
du doigt et le son vacille. Si, au lieu d’être
11irnplement pincée par le doigt, la corde du violon
111 i Mail attachée, les oscillations de la main feraient
v11ri1•1· à chaque secousse la tonalité première ;
on 11111·uil. ainsi le trille vrai, la tension de la corde
rnriu11I. pussivement. C’est ce qui se passe dans le