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247 PRATIQUE DE LA VOIX.

les tons. Malgré ce que vous lirez dans les traités
sur ce qu’on appelle la vocable, ou mieux les vocables
des voyelles, et bien qu’il soit hors de doute
que certains sons conviennent mieux à certaines
voyelles, il est possible de donner toutes les voyelles
sur toutes les notes; c’est à vous à modifier l’attitude
de la bouche et à l’adapter aux attitudes des
autres cavités vocales.
II est bon d’apprendre à vocaliser d’abord en a,
ce qui répond à l’attitude buccale qui permet Ja
meiUeure sonorité vocale ; et plus vous avez de
peine à maintenir la pureté de ce timbre dans !’aigu
de la voix, plus il faut vous efforcer de dégager la
voix et de la’porteren avant, la tête renversée et labou.
che b~en ouverte. L’o se prononce et se forme de
même ; l’e est facile; mais dans les voyelles eu, ou
et surtout i et u, il faut apprendre à ne renforcer que
très peu le son sourd, guttural qui forme la base de
ces sonorités, et à bien porter .en avant la sonorité
buccale proprement dite, en flùtant un peu et en
dégageant cette sonorité comme les autres. En d’autres
termes, ne sombrez que le moins possible sur
ces voyelles.
Qu’est-ce que sombrer?
Il faut, nous l’avons vu, accommoder la paroi des
cnvilés vocales si l’on veut renforcer en poitrine,
on gorge, en bouche, en nez; mais cette accommodnl
ion doit toujours laisser sortir la voix en avant
pour· que le timbre reste clair et défini. Si ce renfor-
r1•111t·nt par tension des parois de telle cavité se
<'ornpliqur d'un étranglement en avant de la paroi, lo 8011 l'('Hlc enfermé, semble prendre plus de force