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248 PRATIQUE DE LA VOIX.

en nous, mais en perd beaucoup en dehors; la voix
gronde et vibre plus fortemen~ dans la cavité vocale
ainsi fermée ou à peu près, mais elle porte beaucoup
moins et exige beaucoup plus de force dans son
maniement. C’est ce qu’on appelle sombrer, exactement:
enfermer la voix dans une des cavit~s .qui
ne doivent que la renforce1′. On sombre en poitrme,
en gorge, en bouche, en nez; le timbre s’exalte,
mais la voix sort moins et paraît lourde : ne sombrez
donc qu’exceplionnellement, et pour u~ effet voul~.
Ne tombez pas dans l’excès contraire, la voix
trop ouverte,_ la voix blanche, dans la~u elle l’accommodation
buccale fait défaut et ne tient pas le son,
le timbre.
Équilibre vocal.
Il est complexe; je vous ai dit qu’il fallait garder
l’équilibre entre l’effort glottique etl’effort d’accommodation
des cavités de renforcement, c’est-à-dire
chanter de tout l’appareil vocal, pas plus du larynx
que de toutes les autres parti~s v~~antes de vos
cavités sonores. Il faut encore l éqmhbre entre cet
effort de phonation totale et l’effort de respiration;
et enfin l’équilibre entre cet ensemble et l’articulation
proprement dite, c’est-à-dire lepai·lei· du chant.
Dans plus de la moitié de n’importe lequel de vos
rôles, le parler est la’parlie principale de votre chant;
partout où vous n’avez pas de notes ext~·êmes, de
cris musicaux à donner dans votre médmm, vous
devez avant tout parler votre chant, c’est-à-dire
articuler nettement, porter à distance des intonations
bien posées, des syllabes bien formées, de
façon à vous bien faire entendre et à vous bien faire
comprendre; il suffira de substituer des intonations