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185 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

pire-t-elle? – Mais, de la poitrine, comme moi;
aussi je n’y comprend rien».
Et c’~si la vérité, les nrnHrcs les plus obstinés à
exiger celle respiration abdominale de leurs élèves ·
ne la pratiquent guère eux-mDmefl, cl pour cause.
Ils y pe1·draient le peu de voix qui leur rcslc.
D’ou vient donc cette singulière doctrine? Elle
repose sur une illusion assez facile à dissiper, et
que je vous rappelle.
La poitrine a deux parois distinctes : la plus vaslc
est la paroi costale, très large par elle-même et qui
s’accroît encore pendant l’inspiration par l’espacement
des côtes; la plus petite est la paroi diaphrag.:
rnatique, dont une parlie, occupée par le coeur et le
péricarde, ne sert pas à la respiration, et dont une
aulre partie, la plus considérable et la plus active,
n’est pas en contact avec le poumon. Il resle donc,
en contact avec celui-ci et formant paroi, une
faible portion de ce diaphragme. On conçoit qu’il
ne faudra à la paroi costale, très large et de
g·rnnde surface, qu’une faible excursion en dehors
pour faire entrer dans la poitrine un grand volume
d’air; tandis que le diaphragme, en raison de la
petitesse relative de sa surface ulile, devra, pour ce
même volume d’air, faire un mouvement notable.
Pour un même volume d’air inspiré, la gran.de
paroi, la paroi costale, aura peu à se déplacer; la
petite paroi, le diaphragme, devra réaliser un ùéplacemenl
considérable. Et tandis que la paroi costale
se développe en dehors sans renconlrer d’ ~bstacle
à son expansion, la diaphragmatique ne pourra
s’abaisser qu’en faisant descendre le foie, l’estomac,
les reins, la rate à travers le resserrement des côtes
inférieures, en refoulant la masse intestinale, que