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188 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

l88 CO:OEENT SE PERDENT LES VOIX
N’allendez donc pas d’être devenus de vieux
chanteurs, ~u thorax plus ou moins soudé et raidi,
r.our n’avoir. plus que la respiration diaphragmatique.
L’agome seule réalise ce type respiratoire, et
tant que l’anatomie laissera les poumons dans le
thorax, l.a l!hysiologie vous montl’era qu’on respire .
de la poilrmc et non du ventre.
La paroi costale, déjà complexe dans sa structure,
supporte un extraordinaire revêtement de muscles
grands et petits, longs et courts droits et obliques
qm. f ont manoeu vrer en tous sen’ s ces leviers cour-‘
bés que forment les côtes. Selon nos diverses attitudes,
celles du torse et celles des membres ce
gre’ ement se prêle à toutes les exigences de’ la
manoeuvre, du geste respiratoire; il varie dans son
exercice à chaque instant, il s’approprie volontair~
ment à tous les besoins physiologiques et artistiques;
la respiration devient un véritable geste, un
e
1
nse.mble. d’actes appropriés, aussi complexe que
1 arltculation elle-même. Or, ces mille activités
son~ volontaires, coordonnées, appropriées ; elles
obéissent directement au cerveau comme les autres
éléments du chant, de la parole articulée.
Respirez donc, en chantant, comme vous avez
respiré depuis votre naissance, manoeuvrez votre
r~spiration con_ime :ous manoeuvrez votre phonation,
votre articulation. Adaplez vos moyens personnels
au but artistique, progressivement, et avant
tout par la connaissance du but à atteindre et non
pas par l’asservissement aveugle au procédé imposé.
Ne perdez pas le moindre de vos moyens
naturels et personnels, adaptez-les et développez-les.
Vous ne ferez jamais rien de bon en dehors de vos·
moyens naturels; autant les développer directement.