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196 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

Voix mal conduite.
Bien conduire sa voix, dès qu’on sait la poser et
qu’ elle a élé bien classée , se réduit à mainlenir l’équilibre
pbysiolog- ique enlre les divers agents de.
l’ uccommod11 tion vocale dont je vous ai parlé dans
u1H’ aut re lrço11.
A l’eLTo rt glotlique pour donner le branle à l’air
des cavités vocal es et à l’air qui nous environne,
s’ajoute un effort de tension des parois de ces cavités,
elfort qui imprime à leur conlenu aérien une
sonorilé consid érable et donne à la vibration
sa forme propre, son Limbre, c’est-à-dire le moulage
en sonorité de celle paroi. De même que dans
le violon il y a un rapport forcé entre la tension
des cordes, la force de friction de l’archet et la tonicité,
la raideur de la paroi que forme la table d’harmonie,
de même dans l’appareil vocal il y a un
rapport entre la tension des co1·des, l’effort du souffle
et la tension des parois de nos cavités pneumatiques
sous et sus-gloltiques. La grande supériorité de
l’appareil humain consiste dans la faculté que possèdent
les organes d’accommoder leurs eITorls de
tension et de pression à volonté, et de faire varier
ég·alement à volonté la forme complexe de la masse
aérienne vibrante.
Nous avons vu que dans le chant, c’est-à-dire
dans la distribution volontaire, inlentionnelle, artistique
des accents d’intensité, de hauteur et de timbre,
nous donnons plus ou moins d’effort à telle partie
de notre accommodation, selon la nécessité.Nous faisons
valoir la force, l’acuité ou le timbre de notre
voix, et souvent les trois qualités sont accentuées
ensemble. La physiologie de cet appareil, si vous