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l’avez bien comprise, montre que tout l’organe est
for?1é d~ parties mobiles, rigides, suspendues, et
ac~10nnees par des muscles qui, pour les faire mouv01r,
prennent leur point d’appui sur d’autres parties
du squelette également mobiles. La complexité
én?rme du moindre !11ouvement, dans le geste vocal,
exige une entente d e[orls musculaires une harmonie
da~~ l’effort général dont on ne p~ut s’ écarter·
sans vicier les données physiologiques et sans nuire
à la bonne tenue de l’organe.
Se préoccuper, dans le développement de sa voix,
de la f~rce, ~ar exe~ple, en sacrifiant la justesse,
la portee, le timbre, c est rompre l’harmonie de l’accorr;
imodation vocale et faire dévier le plan physiologique;
et de même pour les autres qualités du son
vocal.
Il faut que la voix grandisse normalement en
force,, en éte?’due_,, en beauté, en plasticité, chaque.
progresse faisant.a son heure, sans culture intensive
et extensive. Cultiver la force de sa voix avant
qu’elle ait acquis son ampleur, par exemple, est
condamner sa voix à l’effort continu à la défo1·mation
fatale de l’organe. Il n’y a aucun’danger à développer
l’ampleur de la voix, car l’ampleur ne se
travaille qu’en voix libre; elle consiste à accommoder
les p~rois v?cales ~e façon à chanter loin et grand,;
la voix devient pmssante et large sans effort local
sans constriction, elle se forme àla distance voulue’
si grande que soit celle-ci, dans les limites physique;
de la voix humaine.
Un chanteur qui s’attache à produire, à une distance
v?ulue, tel ou ~e~ effet vocal, développe dans
les meilleures condit10ns l’accommodation vocale
en lui, car en pensant au son formé loin de lui, il
