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200 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

Une voix bien conduite fait des progrès rapides
et sûrs, et je vous répéterai ce que disait un grand
maitre qui s’appelait Stephen de la Madelaine. « Je
suis.en mesure, disait-il, de prouver par des exern pl es,
que quatre ou cinq rnoisde bon travail, c’est-à-dire
d’un travail régulièrement dirigé, doivent suffire à
dompter les natures les plus rebelles et mettre toute
espèce de voix en état d’exécuter les morceaux les
plus difficiles; et il faut remarquer que je corn prends
dans ce laps de temps des éludes qui n’ont rien de
commun avec le mécanisme proprement dit de la
voix, telles que la prononciation et l’accentuation,
qui mènent à l’expression.avec.Jaquelle il ne faut pas
les confondre l>.
JI suffit souvent d’une séance à un élève intelligent
pour poser définitivement sa voix; et quand il
sait la lâcher et bien distinguer la voix libre des divers
renforcements que comporte la voix sombrée, il
acquiert et fixe rapidement la tessiture complète de
sa voix réelle. Le reste est agilité et égalité à acquérir,
et il suffit pourc1;1la de connaître les bonnes attitudes
vocales et de ne pas s’en départir. Physiologiquement
partant, il ne faut pas un mois pour
former une voix.
Je voudrais maintenant passer brièvement en
revue les petits accidents du travail vocal et vous
les définir physiologiquement.
Comme dans tout travail physiologique contrarié
et mal conduit, la mauvaise tenue de la voix irrite et
trouble le fonctionnement de l’appareil nerveux
volontaire et réflexe, et ces troubles nerveux se
manifestent par des accidents dans le domaine de la’
sécrétion muqueuse, de la circulation, desmanoeuvre·s