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202 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

sans l’altération du chat ou du couac, se produit à
plusieurs reprises, et la voix est émise avec le tremblement
de certains sifflets à billes, c’est une forme
de roulette, mais celle-ci n’est pas grave et ne tient
qu’à un trouble purement muqueux et ·sécrétoire.
Beaucoup de ces troubles de sécrétion se produisent
quand on chante dans un air très chaud; le
larynx n’aime pas l’air très chaud et les larynx congestifs,
arthritiques, goutteux, s’enrouentfacilement dès
qu’ils se trouvent dans une salle surchauffée. D’autre
part, ces mêmes troubles d’hypercrisie muqueuse
sont parfois provoqués par l’irritation des nerfs sécrétoires
associée à des contractions exagérées de
l’appareil d’accommodation. Vous savez que le
baillement intense et prolongé vous remplit les
yeux de larmes, et la gorge et la bouche de salive;
la tension exagérée des muscles de la muqueuse
palatine et pharyngienne produit un effet analogue
sur l’appareil sécrétoire de cette région; chez certaines
personnes, plus ou moins sujettes à des
troubles de même ordre que l’asthme des foins, la
moindre irritation de la muqueuse respiratoire,
nasale, pharyngée ou vocale, détermine une sursécrétion
immédiate et abondante; la poitrine siffle,
le larynx roule, et la voix grelotte ou chatoie.
Le trouble inverse s’observe. L’émotion, la peur, le
trac dessèchent la gorge et l’appareil vocal, et quand
la muqueuse n’est plus lubréfiée, le son ne se forme
plus; la voix siffle, s’échauffe, se brûle; c’est la
voix sèche et atone de l’angoisse, du cauchemar; le
couac est fréquent, et la nécessité de pousser et de
forcer sa voix en serrant abime rapidement le bord
des cordes vocales. Chez la femme beaucoup de
troubles de l’appareil génital s’accompagnent de