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205 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

souvent de troubles articulaires de la région aryténoïdienne,
nous y reviendrons. La raucité peut être
produite par l’encombrement de la muqueuse
gollique recouvel’te de mucosités épaisses et
vcn1il-!séfs. Les cordes vibrent, mais leur son est
fèlé, el la vibrnlion des cordes produit, oulre le son
pl’lnt;ipal, un grincement, comme si avec elles vibrait
un corps étranger, qui leur prendrait leur vibration
avec uu Limbre différent; c’est ce qu’on appelle la
bobèche, le picotement, le fil dans la voix. Celle sonorité
secondaire qui fêle la voix peut prendre aussi
naissance dans la tension, la dureté anormale de
l’arête palatine du bord postérieur du voile, et c’est
alorsle nez qui donne le timbre fêlé. Les étranges et
inattendues sonorités, que peut produire un nez
encombré de mucosités desséchées pendant et après
le mouchage, nous montrent combien une mince
croûtelle, une simple mucosité filante peut intervenir
pour son compte dans la sonorité générale
de la voix.
Le voile sur la voix peut être dû à de l’oedème, à
du gonflement superficiel des lèvres glottiques ou
des articulations aryténo-cricoïdiennes elles-mêmes.
L’appareil vibrant est mou, flasque, sans tenue et
sans mordant; la voix « manque de colophane>>.
Cet état doit immédiatement faire porter l’attention
sur les reins du sujet, car ces oedèmes sont fréquents
chez les albuminuriques, les chlorotiques, ou encore
chez les sujets qui ont simplement de l’insuffisance
rénale d’origine nerveuse, bulbaire, sans lésion de
l’organe et qui ne sont que des néphraslhéniques.
La voix est affaiblie, comme pâteuse et bouffie,
sans vigueur et sans tension; elle est «flou >> .
Ces oedèmes des corçles vocales ont souvent une