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212 COMMENT SE PERDENT LES VOIX, GRANDS ET PETITS ACCIDENTS DU TRAVAIL VOCAL

la voix d’enfant ou de femme par un homme à voix
normale; il sera, dans ce cas, soit lié à une contracture
des muscles lassés, soit à un défaut d’altitude
vocale d’origine cérébrale et aura dès lors le caractère
et la signification d’un véritable tic.
Il en est de même de cedains nasillements ou
nasonnements, non liés à l’obstruction nasale, mais
produits par une tension spasmodique du voile du
palais, ajoutant une résonnance, un renforcement
nasal exagéré à tous les sons vocaliques. Même
étiologie .
Dans l’inspiration, chez certains sujets nerveux,
les cordes vocales peuvent se tendre tout en s’ouvrant,
ou mêmes’ ouvrir mal et rester rapprochées.
L’inspiration est alors bruyante, stridente, avec les
caractères de la reprise de la coqueluche, c’est le
stridor inspiratoire; encore une altitude glottique
incorrecte due soit à un spasme intempestif, soit
au contraire à une lassitude de l’appareil d’abduction
qui ne sait pas ouvrir suffisamment les cordes
à cc moment et les laisse tomber sous l’appel d’air
de l’inspiration, en soupape, en clapet.
De petits spasmes glottiques, rompant une attitude
tenue cl qui se reprend après la rupture passagère,
peuvent produire la roulette, le couac, le
ci·ac, la mie de pain, etc.
Ces mêmes spasmes, quand la voix n’est pas
momentanément interrompue, mais seulement faussée
ou transposée, déterminent les tyi·oliennes, les
sons tordus, qui font dévier la voix pendant un
coUl’t instant, sans interruption, comme si le chanteur
introduisait une note, un accident mélodique,
une sorte de fioriture au cours d’une note tenue.
Ce spasme peut être accidentel, ou au contraire