354. Procédé au four à sole

Pendant que se répandaient les procédés au convertisseur, tant Bessemer que Thomas, un nouveau procédé de fabrication de l’acier apparaissait qui devait bientôt prendre en métallurgie une place également très importante: c’est le procédé au four à sole ou procédé Siemens-Martin, du nom des deux hommes qui contribuèrent à sa réalisation.

COULÉE D’ACIER D’UN FOUR GIROD DE 12 TONNES

Procédé Martin acide et procédé Martin basique.

– De même que pour le Bessemer, le procédé Martin ne fut d’abord appliqué qu’aux fontes hématites pures en phosphore. En effet, les premières garnitures du four Martin furent en réfractaire à base de silice et d’alumine, c’est-à-dire acide; là aussi il était donc impossible d’éliminer le phosphore.
Mais les succès de la méthode Thomas amenèrent bientôt les métallurgistes à construire des fours Martin avec garniture basique. La sole fut faite en dolornie et les parois baignées par le bain de métal en magnésite. L’on obtint ainsi le procédé Siemens Martin basique, qui, comme le procédé Thomas, permit d’employer des fontes phosphoreuses.