temps lutter contre la poussée expiratrice. Ce n’est
pas de la glotte <1u'il faul forcer, mais de tout
l'appareil vocal, si vous voulez éviter les accidents
glottiques. Pousse1· on He1Tnnl esl aussi absurde que
de promener uno lime sur 1 s cordes du violon pour
en tirer plus do son.
Néanmoins, dans l'ucconl do fol'cn, nous augmentons
l'effort glolliquo; mais si nous dcmn11dons tout
à l'effort glolliquc, nous lui demandons ll'Op. Un
violon est fait une fois pour toutes, et son bois ne
varie pas de tension selon l'intensité que nous cherchons;
aussi les accents d'intensité sont-ils tous forcément
réalisés par l'action plus vigoureuse de
l'archet; mais si le bois du violon pouvait, comme
la paroi vivante de nos cavités vocales, varier dans
sa tension, il lui suffirait de se- tendre un peu plus
pour augmenter la puissance du son de son contenu
aérien, sans qu'il soit besoin de frotter beaucoup
plus vigoureusement la corde avec l'archet. Faites
de même que ce violon vivant. Ne forcez pas uniquement
de la glotte, mais de toutl'appareil vocal.
Augmentez la force du son moins par un branle
glottique plus vigoureux que par une accommoda:tion
plus énergique des parois cle renforcement.
Résonnez plus fod, no poussez pas: donnez un son
plus intense, pat' un effort plus grand et plus géoéral,
et non par un effort d'aulanl plus intense et
dangereux qu'il sera plus limité au petit appareil
glottique. Un mauvais emploi de l'effort glottique,
au détour d'une mauvaise attitude vocale, détermine
cette petite luxation aryténoïdienne qui se traduit
par l'accident bien connu : la voix se casse. Supposez
que le violoniste, d'un furieux coup d'archet,
violente la corde au point, non de la casser, mais