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277 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

un biseau. Mais l’air du tube prend le branle et
devient sonore, donnant à son tour le branle à l’air
ambiant dont il règle la sonorité. Les tubes sans
pavillon propagent la sonorité sans la projeter ni
l’extérioriser; cette dernière faculté appartient aux
tubes à pavillon, or il n’est pas de tube à pavillon
P!us remarquable que l’appareil buccal, car il est
vivant et .s’adapte à chaque sonorité: non seulement
il en modifie le timbre vocalique, non seulement
il la distribue en syJlabes, mais il en peut encore
varier la portée, indépendamment de toute intensité.
Un tout petit changement dans l’adaptation
buccale nous permet, à intensité égale, d’intéresser
une plus ou moins grande masse d’air à notre sonorité
vocale, d’envoyer la voix plus ou moins loin.
Un bon chanteur peut adresser les plus minces
nuances de sa voix et de son articulation aux personnes
les plus éloignées de la salle, avec peu de
son et de souffle, mais avec une exacte portée.
Ceci obtenu, à côté de la résonance intérieure de
notre voix, nous en apprécions la sonorité extérieure,
notre vraie voix, celle que d’autres entendent
ainsi que nous, avec son recul. Nous avons
toute facilité de la /guider et de la corriger. Un
c_hanteur n’appren,d ~éellement à chanter qu’à partir
du moment ou il entend sa voix extérieure à
lui : il la juge comme la voix d’un autre, et se rend
compte alors de l’effet produit sur l’auditoire par
l’effet fproduit sur lui-méme. Mais quand il ne sait
pas extérioriser sa voix, il donne toute la vibration
à son organisme; il se congestionne par la rétention
d~ l’effort de phonation, trouble l’équilibre auriculurre
et ne connaît plus qu’imparfaitement les défaillances,
les déviations et les troubles de sa voix.