252 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

252 LA CULTURE
ce qu’il aurait dû, et beaucoup n’ont ri~n do?n~.
On nous défendait de loucher, parce que~ est v1la1.n
et que les parents craignent les convuls10ns ;. mats
qui s’est occupé de notre, v~si?n pour la cultiver?
Qui a guidé notre apprec1ah?n des formes, des
distances, des directions, des vitesses, des valeurs,
des tonalités? Et nos autres sens, et mêr~ie n?tre
intelligence, notre r~isonnem~~t et notre i~agm.~;
tion et toutes réaclJons sensll1ves et psychiques_.
Il se’mble que nos éducateurs ai~nt to~jours co,ns1-
déré que c’étaient là des dons qu.1 de~~te?t se developper
sans culture, que la vie n eta1t pa~ une
chose qui valût qu’on l’apprit, et que les aphtudçs
biologiques méritaient moins d’être dressées que
les aptitudes professionnelles. .
Aussi lorsque, pour une carrière décidée, nous
avons à nous servir spécialement d’une de i_ios
facultés, le plus souvent tout est à apprendre, rien
n’est prêt. Au sortir de l’école, il faut commence~,
quand on a le temps ou le goût, à se cherch~r so1-
même; on se trouve alors désarmé, mal ~arh, mal
défini. Dans toute voie, dans toute vocation, . nous
sommes des conscrits. Chaque carrière est, p~ur
cette raison, bientôt encombrée de traînards, d rncapables,
de surmenés et d’invalides.
• * •
C’est de notre voix surtout qu’il en est ainsi; on
peut dire que jamais elle n’a été cultivée =. elle a
poussé toute seule, comme elle a pu: La voix, une
bonne voix moyenne, est un des attr.1buts nor~a?x
de toute personne bien portante et bien consbtuee:
Dans la vie courante, nous avons tous beaucoup a