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258 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

dans les classes lyriques sont des voix de qualilo.
En théorie encore, il nous faut supposer que, parmi
les voix introduites dans le sanctuaire, les meilleures
seules sont admises à concourir, et que, parmi
celles-ci, les meilleures sont récompensées. Or,
que vaut un prix de chant ou d’opéra au Conservatoire?
Peu de chose en théorie, moins encore
en réalité. Et combien de voix sont restées en
route, combien ont cédé après six mois d’études,
combien ont été tuées par tel morceau de concours
mal choisi, mal étudié!
Il est possible qu’un professeur de gymnastique,
par négligence, laisse son élève se c;i..sser un bras
ou une jambe; mais il est inadmissible qu’un professeur,
par une maladresse systématique, ne puisse
rien tirer de toute une classe, ou qu’après un ou
deux ans d’études, on retrouve bien moins de voix
qu’on ne lui en a confié. Un bon nombre des élèves
qui quittent le Conservatoire n’auraient plus assez
de voix pour y rentrer. C’est que les professeurs de
chant, là et ailleurs, font appel, pour former ou
pour corriger les voix, aux procédés les plus antiphysiologiques,
les plus absurdes, s’autorisant d’une
théorie incohérente par elle-même ou mal interprétée.
Bien des maîtres ne connaissent qu’une
façon de chanter, la leur, dont ils ont été souvent
les premières victimes. Il faut que tous y passent.
On retrouve pendant quelque temps les défauts du
mailre dans la voix de l’élève, puis on ne retrouve
plus r.i la voix ni l’élève; mais le maît!’e est toujours-
là.
..*. .
Le chant est pourtant un exercice physiologique