263 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

un thorax d’homme, et peut-être en est~il de même
chez nous. Dans l’anatomie de la petite fille, la
grossesse est déja prévue ; , de bonne heure~ la
liberté précoce de sa taille degage le thorax de l ~bdomen.
Tandis que l’homme peut sans grand mconvénient
respirer, en quelque mesure.’ de tout le
t one la jeune fille respire le plus possible au-desr
s de’ la iaille · elle élève et dilate plus son thorax,
esut quand l’âge ‘ de la puberté ap~a7ait’ , ~a t ~ac.h e’ e e t
son larynx restent suspendus, si Je pms ams1 parler
une octave au-dessus de ceux de l’homme. Elle
ga;dera le diapason de l’enfance, non .pas à ca~se
du corset, comme le pourr~ient c;oire c.erlams
professeurs, mais par adapt~t10n de l ~ppar.eil de la
respiration et de la phonation aux necessités maternelles.
.
Toute action exagérée sur les organes abdominaux
est bien plus désastreuse chez la femme que
h Z l’homme. Sous la pression exagérée du soufflet c e . l .
diaphragmatique, le foie s’abaisse, es r~ms se
détachent et flottent, la rate et l’estoma.c lm-même
s’étirent, les ptoses viscérales appara1.ssent. avec
leurs inconvénients; de plus, la masse mteshnale,
refoulée, pèse sur la matrice et sur ses annex.es, les
incline, les incurve, les tord, trouble leur circul~tion
et favorise leur chute. Les dangers de la respiration
diaphragmatique auraient dû frapper les professeurs
quiJa préconisent: l~urabsur?e en.lêtement
dans cette voie déplorable estmcomprehensible. surtout
si l’on songe avec quelle r1:1.pidit.é les m,oye~s vocaux
s’altèrent quand on les contrarie systemah~uement
et quand on troub.le l’é~uilibre ~~s fon?hons
viscérales et génitales, si étroitement hees à l e~e:cice
de la voix et du chant. Les professeurs ont ete,