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266 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

qui leur est naturelle. Il est aussi absurde de la part
du professeur de voix et de chant de se tromper
dans le classement des voix, qu’il serait inacceptable
qu’un chef d’orchestre ne distinguât pas un
violoncelle d’une contrebasse. On peut se tromper,
en cela comme en tout, mais réellement, on s’y
trompe trop souvent, et dans presque tous les cas,
l’erreur eût pu être évitée ou réparée à temps.
Autre question. Demandez au sauvage oû il place
sa voix? Dans sa naïveté, il répondra qu’il la place
tout naturellement là où elle doit être entendue,
c’est-à-dire dans l’oreille de celui qui l’écoule, à
deux r s, à vingt pas, à cent pas, selon la distance
qui le sépare de ce dernier, et dans sa direction.
A Paris, on n’a plus de ces naïvetés. Comme
beaucoup d’élèves, chantant pour eux ou pour le
maître qui est tout proche, laissent la voix dans la
gorge et ne l’envoient pas au delà de la partition
qu’ilslisent, et comme cette voix de gorge est la plus
courte et la plus fatigante de toutes, les professeurs
recommandent de chanter dans le masque, c’est-àdire
de faire vibrer les cavités pneumatiques de la
face. C’est déjà mieux. Mais ici l’embarras commence.
Faut-il chanter dans le masque en arrière,
c’est-à-dire dans l’arrière nez, dans le haut du pharynx
nasal? Faut il chanter dans le masque, en
avant, ent1·e les deux yeux, comme certains professeurs
le recommandent? Notez que peu de professeurs
songea t à faire chan ter de la bouche, et môme
ceux qui conseillent tout bonnement de mettre la
voix en dehors, de la sortir, n’indiquent pas comment
il faut s’y prendre. Aussi l’éléve ne sait à
qui entendre et constate seulement que sa voix
ltni11Re, se fatigue, que son professeur lui. défend de