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273 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

capacité de la salle, à l’espace qu’elles ont à remplir,
au volume d’air qu’elles doivent mettre en
vibration. Dans certaines notes, sur certaines
syllabes, la voix porte et vient sonner près de
l’auditeur, mais le plus souvent, et surtout dans les
passages de douceur et de retenue, la voix, au
lieu de s’atténuer dans son intensité tout en gardant
sa portée, s’éloigne des auditeurs comme si. le
chanteur la relirait en lui.
Et comme la voix s’éloigne de l’auditeur en même
temps qu’elle faiblit, elle échappe tout à fait à
l’oreille. Pour nos chanteurs, la force et la port~e
semblent se confondre ; dans le même mot, la
syllabe forte et accentuée s’en ira retentir à vingt
mètres, la syllabe faible ou muette restera près du
chanteur. L’effet d’une telle émission est déplorable
et absurde. Dans les derniers concours du Conservatoire,
tous les élèves avaient ce même défaut de
forcer l’auditeur à écouter toutes les svllabes à des
distances différentes, au lieu de les ~ttendre à sa
place, fortes ou faibles. Seule, la voix d’un jeune
contralto gardait sa portée et ·la beauté de son
timbre à travers toules les inflexions et intonations.
C’est, avec celle de M. Devriès, la meilleure voix
de lhét.tre qu’ait fournie le dernier concours, car
elle avait, outre de grandes qualités de couleur et
d’expression, la propriété de vibrer non seulement
dans la poitrine, ou dans la gorge, ou dans le
masque, comme toutes les autres, mais dans la
salle même et de se former au milieu des auditeurs.
Qu’en reslera-t-il celte année 1 ?
Souvent il m’est arrivé de demander à des pro~