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275 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

l’oreille. Elle seule nous apprend si notre voix est
adaptée à l’espace qu’elle doit animer; il suffit pour
cela que notre oreille s’allache moins à percevoir
la sonorité même de notre voix que celle de l’espace
qui nous entoure. Quand celui-ci est bien
sonore·, vibre bien, notre voix porte, nous pouvons
en être assuré. Il faut donc une éducation de
l’oreille à côté de l’éducation du larynx, quand on
veut chanter. Mais quand on veut peindre, ne fautil
pas une éducation de l’oei1 à côté de celle des
doigts? l’oeil ne doit-il pas prendre Je recul nécessaire
pour juger l’oeu:vre produite à la distance convenable,
et l’oeil n’est-il pas en tout le guide de la
main, tant pour la conduire que pour apprécier son
travail. De même, l’oreille guide la phonation et
doit aussi prendre son recul pour juger du son émis
dans sa sonorité même et dans sa portée.
L’oreille semble mal placée, en arrière de Ja
bouche et en dehors de la projection vocale, pour
11pprécier la voix. Il n’en est rien. Précisément
1iarce qu’elle n’est pas directement dans la visée de
la voix, elle peut apprécier la sonorité propre de
l’ospace qui nous environne, à la condition que la
voix soit réellement sortie et que cet espace vibre
li ion.
Quand nous chantons, nous donnons, par la
il1rnlion glottique, la branle sonore à toutes les
rnvilés pneumatiques de l’appareil respiratoire et
vorRI, c’est-à-dire la poitrine, la gorge, la bouche
t 11 nez. Nous pouvons à volonté, par le jeu de
1 1 licité aérienne et de l’élasticité des parois organ
q111 11, lcndre plus ou moins telle partie des parois
1 lÎ1f11t s de nos cavités pneumatiques, et accenlu
r ni11 11i la vibration de poitrine, de gorge, de