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276 APPENDICES. LA CULTURE DE LA VOIX

bouche ou de nez. Si nous nous contentons de ces
résonances et de ces renforcements, nous pouvons
donner à notre voix une grande force et une puissante
vibration, mais peu de portée. Mais si, au
lieu d’animer de fortes vibrations seulement telle
partie de nos cavités aériennes, nous nous efforçons
d’animer en outre directement la vaste cavité pneumatique
que constitue la salle où nous chantons,
tout change : notre voix sort, c’est la salle qui
chante avec nous et participe à nos moindres sonorités.
Il n’est pas plus difficile de faire vibrer une
salle autour de nous que de mettre la voix dans la
poitrine, dans la gorge ou dans le nez, de la sombrer
ou de l’ouvrir. La puissance et l’infinie durée
de certaines notes, comme les donne le ténor
Caruso, par exemple, montrent combien les grandes
sonorités coütent peu de souffle quand on sait bien
le dépenser.
La corde du violon n’a aucune sonorité utile
par elle-même, mais elle donne le branle à l’air de
la boîte en bois sur laquelle elle est tendue ; et
celui-ci, vibrant sous ses parois rigides et élastiques,
donne à son tour le branle à fair ambiant. La
paroi du violon forme une considérable surface
sonore et l’appareil aérien constitue une source de
sonorité assez puissante. C’est le type des appareils
à caisse. Nous appartenons, vocalement, à un autre
type, celui des appareils à tube, dans lesquels l~
paroi ne joue aucun rôle au point de vue de la propagation
de la sonorité : l’air seul y est la source
sonore. Dans ces appareils aussi, le branle est
donné par un dispositif d’une sonorité presque
nulle, vibration des lèvres ou vibration d’une langue~
te de roseau, ou simple brisement de l’air sur