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Coquelicot. Papaver rhoeas

Autres noms : Coquelicot, pavot-coq, pavot des champs, pavot sauvage, poinceau, ponceau

 

Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Magnoliidae
Ordre Papaverales
Famille Papaveraceae
Genre Papaver

Le coquelicot est une des principales espèces du genre type de la famille des papavéracées : le pavot.
Vous nous objecterez peut-être que cette plante ne s’est pas acclimatée ici, et qu’elle ne vient que dans nos jardins. Détrompez-vous.
Nous l’avons rencontrée à Sainte-Geneviève de Batiscan, assez loin des habitations, montrant en plein chemin public ses grandes fleurs à quatre pétales d’un rouge écarlate.
Hélas 1 nous les avons coupées pour les mettre à notre boutonnière, mais en un rien de temps il ne restait plus que l’ovaire, les pétales étaient disparus. Nous ne savions pas alors qu’elle était une Tendre fleur, qu’en fuyant chaque minute effeuille.
Qui brille pour mourir dans la main qui la cueille.

En France, le coquelicot est l’ornement des champs. Parfois il se multiplie au point de devenir aussi nuisible aux graminées que la marguerite, la renoncule et la chicorée en ce pays. L’infusion des pétales du coquelicot agit comme calmant dans les cas de catarrhe pulmonaire et de coqueluche. La décoction de ses capsules produit à peu près les mêmes effets que l’opium. C’est pourquoi le dieu du sommeil, Morphée, est toujours représenté avec une couronne de coquelicots.
Un végétal dont la floraison est si belle et qui possède tant d’autres qualités ne saurait se passer d’une légende, surtout lorsqu’il est en plus l’emblème de la reconnaissance et de la consolation.
Écoutez :
« Orphelin, dénué de toute instruction, et n’ayant d’autre moyen de gagner sa misérable vie qu’en contrefaisant le chant du coq, vivait autrefois à Athènes un pauvre garçon appelé Mycos.
» Un jour qu’on célébrait les fêtes de Pallas, le pauvre diable se rendit au Parthénon. et, pendant toute la durée, se livra à son exercice habituel. Or, comme il était d’une figure très agréable, il fut remarqué par une nymphe du fleuve, Céphise, qui en devint éprise et l’épousa quelques jours après.
Voilà donc le pauvre Mycos à l’abri du besoin. Aussi son bonheur eût-il été parfait, si la Parque cruelle n’avait tranché le fil de ses jours au moment où il commençait à en goûter les douceurs.
Sa compagne, au désespoir de sa mort prématurée, pria les dieux de le métamorphoser ; et Jupiter le changea en une fleur rouge, semblable au pavot, qui, par onomatopée, reçut le nom de coquelicot en souvenir du cri de l’animal qu’il avait si souvent imité ».
Enfin, comme dernier mot, je ne sais rien de plus joli à la gloire du coquelicot que cette phrase d’André Theuriet : « Les coquelicots écarlates ont des rougeurs qui font penser à des lèvres meurtries de baisers ».

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