Dernières nouvelles
Accueil / EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908 / 290 EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908

290 EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908

Une observation s’impose chaque année lors des
concours publics de chant des élèves du Conservatoire,
c’est celle-ci : l’ignorance – réellement
inexcusable quand on enseigne dans une école nationale
– où se trouvent les maîtres de chant des
‘conditions physiques et physiologiques du développement
des voix, laisse les élèves dans l’inconscience
absolue du but et de la valeur de leur travail
quotidien.
Une voix d’opéra-comique ou d’opéra doit pouvoir,
dans ses <;iffets les plus délicats comme dans les plus puissants, donner le hranle sonore à .des salles dont la capacité ne sera que raremPnt inférieure à :10 .000 mètres cubes, souvent supérieure à :100.000 mètres cubes. Or, la capacité des salles où se travaille et s'entraîne la voix des élèves il' atter.n t pas toujours :100 mètres cubes. ' Cette absurdité met l'oreille dans l'impossibilité complète de savoir ce que devient la voix au delà de quelques mètres de rayon. La voix n'est plus guidée pratiquement par l'audition, ce qui est bien le plus gros contresens physiologique qui se puisse concevoir. Il en résulte ce premier danger, tant au point de vue du théâtre qu'au point de vue de la ' Extr. d'articles du Git Blas, 2 août 1906 et 6 juillet !908.