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292 EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908

trine, en gorge, en masque, dans les cavités mêmes;
dé[JOurvues de parois musculeuses susceptible&
d’accommodation et d’adaptation ; certains renforcements
de la région palatine vont de plus troubler
le fonctionnement tympanique et fausser le chant
en faussant l’oreille.
Chercher à poser une voix, après l’avoir ainsi
désorientée et télescopée, est aussi vain que de
vouloir apprendre à un enfant à jeter correctement
une pierre vers un but qu’il ne peut voir. J’observe
depuis plusieurs concours des voix qui se .perdent
ou stationnent, faute d’avoir re1:u la correct10n physioloo-
ique qui les eût redressées en quelques jours
en r~plaçant la voix sous le contrôle de l’oreille.
Ce manque de recul auditif est flagrant chez presque
tous les concurrents, dont la voix s’égare à toute
portée, et qui ne peuvent donner. deux syllabes,
deux notes de suite à Ia même distance dans la
salle, forçant ainsi’!’ oreille du public à une recherche
accommodatrice incessante .. C’est une chose lamentable
que de voir certains de ces malheureux jeunes
gens s’appliquer de tout coeur à se disloquer la voix
et à s’éloigner d’une carrière à laquelle les eûssent
si rapidement préparés le travail direct dans de
grandes salles et l’étude critique, expérimentale de
l’appropriation des moyens vocaux de chacun aux
exigences professionnelles.
Un seul élève s’efforce d’articuler des syllabes
françaises devant son auditoire français : il est
arménien et s’en tire comme il peut; mais ses
camarades français ne se donnent pbint cette peine.
Rien n’est plus rare que de voir l’articulation verbale,
c’est-à-dire la syllabe, émise à la même distance
que l’articulation vocale, que la note propre-