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295 EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908

et le parti pris de forcer font vaciller la tenue des notes
et altèrent le timbre. Rapproche les demi-teintes et
glotte sur les notes fortes ; voix très menacée.
Mlle 7. – Voix mal posée, tendre et laro-e dans certains
effets, mais manque de puissance da°ns le geste
vocal et dans la projection sonore; très inégale et sans
s~reté; articule assez nettement dans le médium, et ne
timbre plus ses voyelles dans !’aigu. La voix varie ses
poses, mais le choix n’est pas toujours heureux. Néanmoins,
de grandes qualités scéniques par la délicatesse
des inflexions et des attitudes. Peut se développer
beaucoup la voix au théâtre, en s’habituant à
rechercher plus la portée que la force.
Mlle 8. – Voix qu’on a également cherché à déplacer
dans le grave ; le timbre des voyelles est porté trop en
arrière, et cette position altère .souvent leur netteté et
aussi la justesse de l’intonation; pousse et tient mal
sa voix, peut néanmoins prendre des sonorités éclatantes,
quand elle lâche sa voix. Semble avoir trop
monté en poitrine et ne dégagera sa voix qu’au théâtre,
par la pratique de la perspective sonore, qui lui donnera
probablement alors une voix de grand opéra.
Mlle 9. – Voix délicate, mal posée dans le haut, mais
qui a beaucoup gagné depuis l’avant-dernier concours,
où elle était sans aucune sonorité ; parle loin et articule
en avant; voix distinguée, chante et détaille bien :
pourrait accroître le volume, en lâchant sa voix et en
pratiquant les grandes salles. ,
Mlle 10. – Petite voix courte, sans timbre, mais agile
et légère, nuance et dit assez joliment, et gagnerait à
être posée correctement.
Mlle 11. – Voix assez sortie grâce à une bonne articulation,
mais mal posée, vacille par moment dans les
!!Ons tenus, et passe au-dessus du ton dans le son filé;
rnpproche les demi-teintes, mais le son est bien envoyé
1 Il Kéné.ral, porte surtout dans l’aigu où le souffle est ·
hi1m gnrdé. Les morceaux choisis ne sont pas dans le