305 EXAMEN CLINIQUE DES VOIX DES CONCOURS DE CHANT 1906-1908

faire porter les demi-teintes et de faire arriver les
moindres nuances à destination. Auss.i, n’eut-il qu’un
2° accessit. Cette année, il vacille, rentre les demiteintes
et étouffe ses notes aiguês. C’est sans doute ce
défaut,, si enseigné, qui lui vauL un premier prix.
M. 16. – Chante et arLicule loin; Limbre exactement;
la mise au point de la portée vocale vu.rie, mais la voix
est chaude et dégagée et le gei:lt • voco.I sou vent juste.
Le timbre verbal est excellent. L’oigu e8L libre et bien
dégagé du masque; vacille un peu quo.nd il pousse. La
voix la mieux conduite parmi les élèves-hommes.
( 1 •r accessit.)
M. 17. -Voix faible, mal posée, vacillante ot sèche,
en masque, souvent au-dessous; médium court nt retenu
au pharynx. Timbre verbal nul.
M. 18. – , Use trop de la voix baillée et de masque,
qui ne porte pas, monte parfois en poussant, accentue
les e muets. L’intonation vacille autant qu’en 1907 et
1906. Cette voix aurait pu donner plus, mais ne se rééduquera
qu’au théâtre. (2• p1·ix.)
M. 19. – En progrès depuis trois ans; la voix s·est
posée. Le geste vocal, nul en 1906, à peine accusé l’an
dernie.r, s’affirme maintenant; l’aigu, forc(autrefois, est
libre et envoyé avec son timbre verbal; les demi-teintes
sont encore rapprochées, mais l’oreille ne se fausse
plus par les mauvais renforcements d’arrière-voix.
Travail intelligent. J’écrivais l’an dernie.r: « Cette voix
pourrait être forte, quoique en gorge, si on la posait ».
Elle se pose et se forme maintenant bien mieux en
bouche. (2• prix.)
M. 20. – En régression sur l’an dernier; chante
épais et court, en dedans, voix effritée, lourde, fatiguée.
Comme tous les ans, la moyenne des femmes
est très supérieure à ce.Ile des hommes, par plu 11
d’intelligence et une meilleure mise en valcul’ d 11