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Le ténor, s’il s’applique à chanter le plus souvent
en voix libre, sans pousser et s’il est doué de
cavilés pharyngiennes supérieures asRez vastes,
donnera ses notes élevées aussi chaudes et riches
que le contralto lui-même. Mais la plupart de nos
ténors sont des barytons aigus, ou des ténors qui
ontabandonné l’ampleur do la voix et la richesse
du timbre pour la force; et si la vigueur de leur
appareil vocal le leur permet, pour un lemp~ ils
crient et donnent à grand frais, des notes qm ne
sont plus ni amples ni belles, mais fortes et tendues.
Ces voix s’altèrent rapidement, et le manque actuel
de ténors tient à ce qu’on développe aveuglément
et absurdement la force au lieu de développer
l’ampleur.
Le fort ténor est rare, et ceux que nous entendons
chantent constamment en force, – ou dans
la gorge, ou dans le nez, – dans les notes aigues. La ,
riote est forte . et stridente, elle n’est ni belle ni:
ample : du ténor, il ne reste que la tessiture sans
le timbre, et l’effort qu’exige ce genre de voix paralyse
tout tempérament et supprime toute impression
d’art. C’est le tour de force vocal, ce n’est plus le
chant.
Le ténor vrni doi l chanter en voix libre, et le
mieux est qu’il donno lo plus possible de sa voix
sans le renforcomonl do poill·ino, qui ne peut se
soutenü à ccrtn.iuo alliludo do la voix; la plupart
de nos ténors d’opéra el d’opéra-comique chantent
le plus poseiblo en voix de poitrine, et le moins
possible en voix libre; c’est Je _contraire qu’_il
faudrait. P rcsque Lous les rôles ex1gen t une voix
chantée analogue à la voix déclamée ou parlée,
mais musicale ; le renforcement de poitrine doit
