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160 LE GESTE VOCAL ET LA POSE DE LA VOIX

En résumé, pour tout genre de voix, c’est l’ampleur,
et non la force qu’il faut développer sur
toute la tessiture : la force ne doit intervenir
qu’ exceptionnellement, car elle est d’un usage
périlleux; l’ampleur au contraire est la qualité nor- .
male, indispensable de la voix de théâtre, elle
n’exige aucune fatigue et ne demande que l’appropriation
des cavilés avec une faible tension des
parois. C’est l’équilibre même de la voix. Il ne faut
pas mettre de la force dans le chant, sauf par exception;
ce qu’il faut, c’est bien répartir l’effort vocal à
tout l’appareil.
La force est néanmoins parfois nécessaire et
exigée par l’expression dramatique ou lyrique. Elle
doit consister dans une tension plus accentuée des
parois de nos cavités de renforcement, et cet effort
d’accommodation vocale doit être autant que possible
réparti à toutes nos cavités, – et non au seul
larynx, comme cela se pratique si fréquemment. –
Le chanteur qui, pour donner plus de force à sa
voix, tend d’une façon exagérée le sphincter glottique,
est forcé d’augmenter l’adduction, et par suite,
pour mettre ses cordes plus dures en branle, d’augmenter
la poussée aérienne, de contracter la paroi
thoracique et les muscles expirateurs; c’est-à-dire
qu’il pousse en serrant. Or, cette manoeuvre est
détestable. C’est celle du mécanicien qui donne
toute sa vitesse d’une part, et modère en même
temps son élan en serrant ses freins. La voix glottique
est alors comme le cheval entre l’éperon et le
mors. Chanter sous pression est très dangereux physiologiquement,
nous y reviendrons. Les cordes
vocales doivent, dans ce cas, d’une part donner la
note sous l’effort exagéré, et d’autre part en mêmu