Dernières nouvelles
Accueil / LE GESTE VOCAL ET LA POSE DE LA VOIX / 166 LE GESTE VOCAL ET LA POSE DE LA VOIX

166 LE GESTE VOCAL ET LA POSE DE LA VOIX

nière empreinte, comme une matière fusible,
gardant la forme de l’orifice d’issue. Quelle que soit
la hauteur ou la force d’un son, il prend la forme
sonore, le timbre correspondant à la cavité où il se
forme, c’est-à-dire qu’il a la forme de la masse
aérienne qui l’engendre; or, dans le chant, ce que
nous entendons, ce qui sort de la bouche, c’est le
son avec sa forme buccale, son timbre d’articulation.
Cette dernière empreinte que le son vocal reçoit
de sa paroi buccale constilue en e[et l’arliculalion,
que nous connaissons sous forme de voyelles et
de consonnes et dont nous avons noté la formation.
Le geste bucr,al, dans l’arliculalion, est un véritable
geste physionomique, comme d’ailleurs aussi
le geste laryngé; c’est un geste comparable au
geste facial de l’expression physionomique; mais il
ne nous esl connu que par sa sonorité, et ses mille
expressions conslituent le langage a1’liculé.
Comme pour l’inlensité et la hauteur, la gesticulation
qui accentue le timbre est un effort d’accommodation
vocale, c’est un renforcement du son
déjà formé, par l’action de la paroi si complexe de
la bouche.
C’est dans la bouche que le son prend sa dernière
empreinte; c’est là qu’il affirme son timbre et reçoit
sa signification verbale. Cet accent de Limbre est
donc extrêmement important, car non seulement le
son lui doit sa signification, mais il lui doit aussi sa
beauté, sa foi·me, sa plastique auditive.
C’est dans la bouche que le son prend aussi sa
portée; son émission résulte de l’attitude de la
cavilé buccale par rapport à l’espace aérien extérieur.
Selon que la bouche est plus ou moins ouverte,