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36 LE GESTE RESPIRATOIRE

les narines, sous l’ ac lion de leurs muscles, se
relèvent et s’écartent, de façon à agrandir l’orifice
nasal par lequel l’air extérieur doit s’engouffrer.
Si peu que l’équilibre de pression tarde à se r~tablir
par la pénétration de l’air extérieur, l’action
ventousanle de l’inspiration se fait sentir sur toute
l’étendue de la muqueuse des cavités pneumatiques,
J’appareil respiratoire fait ventouse sur sa
propre paroi; et comme cette muqueuse se gonfl~ et
se congestionne facilement, elle s’épaissit, et sa dilatation
diminue d’autant la cap~cité de l’appareil
pneumatique.
Aussi tout obstacle à la prise d’air nasale, ralentissant
la pénétration de l’air et retardant l’équilibre
de pression, est une cause directe d’épaississement,
de gonflement, de congestion de la muqueuse respiratoire,
d’affaiblissement de son élasticité, c’est-àdire
d’emphysème, de diminution de la .surface respiratoire
et d’irritation de l’appareil dilatateur.
C’est pour cette. raison que l’asthme apparaît si
volontiers chez les sujets à respiration nasale insuffisante.
Dans le coryza la muqueuse nasale se
laisse gonfler au point d’oblitérer la cavité des
fosses nasales, d’où il résulte aussitôt, par réaction
sur tout le reste de la muqueuse, une sensation
d’oppression, de plénitude, d’insuffisante ventilation,
qui nous force bientôt à prendre le souffle par la
bouche, pour faire cesser cette action ventousante,
si pénible sur la muqueuse bronchique comme sur
la nasale elle-même.
Dans l’obstruction nasale chronique, ces troubles
s’installent ainsi que leurs conséquences, jusqu’au
moment où l’habitude de la respiration buccale vient,
en en supprimant quelques-uns, en créer d’autres,