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38 LE GESTE RESPIRATOIRE

région; celles-ci s’accroissent au point de masquer
plus ou moins l’orifice postérieur des fosses nasales,
celui des trompes d’Eustache, et d’emplir de leurs
masses granuleuses la coupole pharyngée. Quand
ces tissus lymphatiques sont peu épaissis, il suffit
souvent d’irrigations chaudes et du maintien attentif
de la respiration nasale pour en arrêter la croissance
exubérante ; mais quand l’habitude de la respiration
buccale est prise, par suite de la gène nasale,
le catarrhe pharyngé s’installe et l’hypertrophie est
rapide; alors il ne reste qu’à extirper les végétations,
opération minime, et à restaurer la perméabilité
des voies aériennes supérieures. Il importe
ensuite d’imposer à l’opéré la respiration nasale,
dont souvent il a perdu l’habitude, sans quoi tout
sera bientôt à recommencer.
Ces végétations adénoïdes ont des multiples inconvénients,
dont voici les principaux.
L’obstruction nasale, provoquée par le catarrhe,
entretient à son tour ce catarrhe, et fixe ainsi une
source d’infection à l’entrée des voies respiratoires,
des tissus ou cavités de la face, et des trompes d’Eustache.
C’est une cause fréquente d’otite. De plus, la
manoeuvre des trompes se faisant mal, le défaut
d’aération tympanique devient une cause :de surdité
progressive. La gène de la circulation au niveau et
au pourtour des fosses nasales, y corn pris le cerveau
antérieur, semble provoquer aussi l’affaiblissement
de la mémoire, de l’attention et de la pénétration
intellectuelle, auxquelles se joint l’inconvénient de
l’insuffisance auditive.
La respiration buccale expose la gorge aux atteintes
directes de l’air sec et froid et provoque à son
niveau l’apparition de tissu l~·mphatique hypertro-