41 LE GESTE RESPIRATOIRE

en entonnoir; les bandes ventriculaires qui surmontent
les cordes vocales s’écartent ainsi que les
cordes vocales elles-mêmes, dessinant un orifice
de forme triangulaire à base postérieure, formée
par l’écartement des petits chevalets mobiles dressés
sur la crête qui sépare le larynx de l’oesophage.
La disposition en corniche des cordes vocales
fait qu’elles offrent à la pénétration de l’air inspiré
leur face supérieure perpendiculaire à la direction
du torrent aérien, tandis que leur face inférieure
est oblique à la direction que prend l’air expiré.
Il en résulte que l’expiration tend à écarter les
cordes, tandis que l’inspiration les porte à se
refermer en clapet sur la béance trachéale. Il faut
donc qu’elles soient activement écartées l’une de
l’autre dans l’inspiration, et d’autant plus que l’inspiration
est plus forte. Leur paralysie les livre à
l’action obturatrice de l’inspiration et elles se
rabattent en effet dans ce cas, bouchant la trachée.
Elles s’écartent aussi lors de l’expiration, mais avec
beaucoup moins d’effort.
Trachée.
Sous lu béance glottique s’ouvre le canal trachéal ;
celui-ci se dilate surtout dans l’inspiration par le
relâchement des muscles qui courbent les arcs cartilagineux
dont est formé son squelette rigide. La
trachée tout entière s’abaisse au moment de
l’inspiration thoracique; elle est très mobile dans
la masse des organes du cou, et entraîne avec elle
dans ses moindres mouvements le larynx.