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59 LE GESTE RESPIRATOIRE

la contraction des muscles intercostaux les élèvera
une à une vers le haut, et comme chaque côte ne:
peut s’élever sans bomber au dehors, le diamètre
transversal du thorax s’en trouve augmenté. Mais
on oublie que dans ce cas la hauteur de la paroi
costale est diminuée d’autant et que par conséquent
il n’y a pas dilatation totale ni inspiration. D’ailleurs
nous pouvons aussi bien admettre que quand les
côies inférieures sont fixées ou abaissées, la contraction
des intercostaux doit abaisser une à une toutes
les côtes et réduire leur voussure, c’est-à-dire
aplatir la paroi. Ce qui reviendrait à dire que les
mêmes muscles intercostaux sont inspirateurs dans
l’inspiration et expirateurs dans l’expiration, et cela
est en partie vrai.
Mais n’est-il pas plus simple d’admettre, qu’en
rapprochant les côtes l’une de l’autre, ces muscles
diminuent la surface de la paroi thoracique et par
conséquent la capacité thoracique elle-même. Que
l’on écrase une lanterne vénitienne de haut en bas
ou de bas en haut, peu importe, sa capacité diminue
dans les deux cas.
Si le rôle de ces muscles devait se borner à s’ opposer
à l’écartement des côtes, une simple bande ligamenteuse
y e’Ût suffi. Mais cette paroi musculeuse
a sur une bande ligamenteuse l’avantage de faire
varier sa force, sa rigidité, ce qui est, nous l’avons
vu, très important dans l’effort, et dans le chant,
comme nous le verrons. Ce raidissement des espaces
souples qui séparent les côtes joue un rôle aussi
bien dans la dilatation de la cage thoracique que
dans son rétrécissement, dans l’inspiration que dans
l’expiration, car il neutralise l’action variable des
différences de pression intérieure et extérieure sur