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65 LE GESTE RESPIRATOIRE

L’absurdité d’une telle conception apparaît immédiatement.
Si les viscères s’abaissent et cèdent
ils n’offrent aucun point d’appui pour élever les’
côtes; si celles-ci s’élèvent et cèdent, elles n’offrent
aucun point d’appui pour abaisser les viscères
aLdominaux. En admellant même une double
action simultanée dans les deux sens, il faudrait
reconnaître qu’elle réduit à presque rien l’action
du diaphragme au point de vue respiratoire, puisqu’efJe
se limite dès qu’elle s’exerce. Les côtes ne
peuvent s’élever que si les viscères ne s’abaissent
pas, et ceux-ci ne peuvent s’abaisser que si les
côles ne s’élèvent pas. Or, la théorie classique
admet que la même action musculaire abaisse l’un
en élevant les autres. On n’imagine pas un
point d’appui capable de céder et de résister à la
fois. Celte étrange théorie fait penser au batelier
qui soufflait dans sa voile pour aller plus vite.
On ne peut donc admettre une action diaphramalique
capable d’augmenter simultanément et
directement le diamètre vertical et le diamètre transversal
du thorax.
En réalité les viscères abdominaux ne résistent
pas par eux-mêmes: ils sont suspendus au diaphragme
et incapables de lui offrir un point d’appui
immédiat. Ils sont maintenus par les muscles ùe la
paroi ~bdominale , c’est vrai, mais c’est justement
pendant l’expiration que ceux-ci se contractent
utilement. Il en résulle qu’au moment de l’inspiration,
la paroi abdominale n’offre aucun point d’app~
i aux viscères, et ceux-ci aucun point d’appui au
drnphragme; et en effe t, la contraction diaphragmatique
refoule les viscères et après eux la paroi de
l’épigastre.