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66 LE GESTE RESPIRATOIRE

Mais supposons mème un instant que les viscères
offrent ce point d’appui, ne savons nous pas que
les fibres musculaires du diaphragme, en se con
tractant, vont redresser leur courbure et que par
conséquent leur traction va s’exercer sur la paroi
costale dans une direction qui lui sera de moins en
moins oblique, et qu’à chaque degré de redressement,
le muscle tirera la côte non pas de plus en plus
en haut, mais de plus en plus en dedans? Il apparaît
dès lors que le diaphragme doil tendre à rapprocher
le sternum de la colonne verlébrale et les côtes inférieures
de droite de celles de gauche. Il retrécit
l’orifice inférieur du thorax, quand les viscères
sont enlevés, comme dans une expérience de
Duchenne, de Boulogne.
Quand ces viscères sont en place, le diaphragme
les refoule, les abaisse, cherche à Jes expulser de
la cloche thoracique et ce refoulement écarte les
côtes à mesure que la masse s’abaisse, et l’orifice
infél’ieur du thorax subit passivement la dilatation
nécessaire. Les côtes se relèvent parce que la masse
refoulée les écarte en s’abaissant sous le diaphragme
contracté, ce qui n’est pas la même chose que de
se relever sous l’action directe du diaphragme.
C’est l’engagement de la masse viscérale dans le
rétrécissement thoracique qui dilate celui-ci, et les
côtes ne s’écartent qu’en ce point, et d’autant plus
1 que la masse viscérale s’abaisse davantage.
En résumé le diaphragme abaisse la masse viscérale,
redresse sa concavité et augmente ainsi le
diamètre vertical du thorax pneumatique.
Mais ce refoulement de la masse viscérale n’est
pas considérable; avant tout il s’oppose à son·
ascension dans le thorax.