73 LE GESTE RESPIRATOIRE

doit s’accommoder de gênes variables et profiter de
latitudes également variables.
Telle altitude permcl un morle respiratoire que va
intPrrlire !elle autre atlilu1le, et il est bien alisurbe
de vouloir fixer une règle que rompra à loul instant
la nécess ité de respirer de façon commode et
utile dans les altitudes et les mouvemenls les plus
divers.
D’instinct et sans soupçonner tant de doctrines
magistrales, officielles ou non, qui se sont combat,..
lues, l’homme qui prend son souffle pour hèler,
pour chanter, dégage son thorax, l’élève, cambre
ses reins el s’arrange de façon à réaliset· toutes les
conditions d’une bonne ampliation thoracique. La
femme dégage ses côtes inférieures du corset qui
les enserre et respire au-dessus de sa taille. Ce
qu’on fait d’instinct est généralement bon, car l’instinct
est d’une part le résidu d’habitudes séculaires
imposées jadis à la morphologie el à la physiologie
de nos ascendants, et d’autre part Je résullat de la
pratique que nous avons de nous-même. Toute
chose instinctive a, ou a eu chez ceux qui nous ont
précédés et qui étaient faits comme nous, les meilleures
raisons d’être ; il faut, pour la modifier, des
raisons fortement justifiées et le contrôle de l’expérience.
Je l’ai indiqué plus haut. Ce qui fait accorder par
les auteurs et les professeurs une telle imporlance
au diaphragme, c’est précisément le mal visible et
sensible qu’il se donne dans la respiration. Sans en
avoir l’air, avce un effort relativement mini.ne, la
paroi costale, par le développement considérable de
sa surface, qu’augmente encore l’écartement des
côtes dans l’inspiration, la paroi costale, mise en