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10 L’ENSEIGNEMENT DU CHANT ET LA PHYSIOLOGIE

ce défaut de méthode, le faire bien saisir du malade,
et donner pratiquement à celui-ci les conseils qui
feront rentrer l’organe dans sa fonction et le
recréeront par elle. Ces nodosités dont je parlais
disparaissent plus vite, quand elles ne sont pas devenues
de véritables tumeurs, par un redressement de
l’émission vocale qu’avec le traitement chirurgical
le plus habile; car si la méthode n’est pas rectifiée,
les récidives sont fatales, sans compter les dangers
de l’intervention opératoire, qu’il est sou vent un
devoir d’éviter chez les professionnels de la voix.
Il faut donc que le laryngologiste se fasse un peu
professeur de chant et qu’il enseigne à son malade
à manoeuvrer sans danger dans celle pratique physiologique
de la voix à laquelle il s’entraine.
Les manquements anx règles physiologiques
dont pâtissent si fr6quemmenl tant d’élèves chanteurs
sont en petit nombre, presque toujours les
mêmes. Une personne qui n’a jamais appris à
chanter peut avoir dans la tenue de sa voix beaucoup
de défectuosités artistiques, elle n’en aura en
général que peu de physiologiques, car on ne va
guère spontanément contre sa nature e~ co~tre l.a
nature. Seulement, après quelques mois d enseignement
de chant, cette même personne aura souvent
gagn.é quelques qualités arlisliques, m~is
malheureusement aussi beaucoup de défauts physiologiques.
Elle pense maintenant non plus à ce qu’elle
chante, mais à son chant, elle se sent chanter, elle
se sent respirer. Or, il n’est pas bon de penser à
l’exécution d’un acte physiologique en l’exécutant:
on marche mal en regardant ses pieds ; le malade
à qui nous demandons de respirer respire mal tout
d’aborll, son coeur de même bat mal quand on l’aus-