18 L’ENSEIGNEMENT DU CHANT ET LA PHYSIOLOGIE

con vaincre que les écarts physiolog~ques par lesquels
les voix se détruisent sont en petit nombre.
Beaucoup d’apprentis chanteurs en.treprennent ~a;
carrière sans que leurs moyens physiques les y pre …
parent ou même quelquefois le l~ur permellent.
Beaucoup de troubles de la c.ro1ssa?ce, beaucoup
de maladies méconnues et qm auraient pu resle1·
longtemps insoupçonnés se manifesle~l avec l’e surmenage;
des affections nerveuses, gémlales, renales
surtout ont un retentissement fâcheux ~ur les appa:
reils de la respiration et de la phonation, et aussi
de l’audition 1
• • •
Combien de troubles mécor.nus de l’audition
compromeltent la justesse de la voi,~; ~n~ersement,
combien de procédés défectueux d en11ss10n :ocale
conO’estionnent l’oreille et la faussent! Combien de
per~onnes chantent faux à partir de telle note parceque
l’émission de cette note compromet chez elles le
fonctionnement normal de l’oreille et font paraitre
la voix plus haute ou plus grave qu’elle n’est en
réalité.
Par des recherches que j’ai faites récemment sur
des enfants des écoles du département de la Seine\
j’ai pu constater que plus de ~a m.o~tié des enfan~s
présentaient des troubles de 1 audit10n. Les musiciens
et chanteurs ne sont pas plus que les autres,
à l’abri de ces troubles et la proportion des oreilles
défectueuses doit y être considéra~le. . . ., .
Chez des élèves institu leurs et mstitutr1ces, J a1
pu également reconnaître. que la grande majorité
ne savaient pas porter la voix, s’emparer de la sono-.
:!. La destruction des voix et l’enseignement du chant. Rev.
scientifique, 28 juin i902.
2. Voy. à la fin du vclumc; !’ Oralité dans l’Enseignement