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3 L’ENSEIGNEMENT DU CHANT ET LA PHYSIOLOGIE

Il n’en esl pas de même du chanteur. Celui-ci ne
pourra manquer aux nécessités anatomiques, aux
lois physiologiques sans s’exposer immédiatement à
des troubles organiques et fonctionnels, à des lésions
plus ou moins durables, à des maladies locales et,
générales qui souvent entraîneront la perte des
moyens vocaux.
A l’Ecole des Beaux-Arts, tous les élèves ont, ou
peuvent avoir des notions pratiques d’anatomie et·
de physiologie; ils peuvent savoir ce qu’ils font
quand ils travaillent à interpréter le corps humain.
Au Conservatoire, l’élève qui apprend à respirer, à
parler, à chanter, à mimer, à exprimer par sa voix
et par ses gestes, fait de la physiologie sans le
savoir et sans la savoir; il ignore quand et r.omment
il pêche contre la physiologie· et en quoi il
s’expose à compromettre irrémédiablement ses·
organes, sa carrière et sa santé.
On ne doit pas ignorer en effet, quand on entreprend
l’étude du chant et la carrière vocale, combien
de voix se perdent tous les ans avant d’arriver à
un résultat artistique et pratique appréciable; combien
de jeunes gens étudient depuis des années,
sans aucun progrès, ce chant que les vieux maîtres
enseignaient en six mois ; combien, partis aveé les
plus vastes ambitions et les dons les plus réels, sont
aujourd’hui de petits professeurs de chant, toujours ,
ignorants de leur art, invalides et estropiés, incapables
d’avoir reconnu l’erreur de méthode qui a
brisé leur voix et leur canière, impuissants à l’ éviter
à leurs élèves et perpétuant autour d’eux les
contre-sens physiologiques dont ils ont élé les vie ..
times.
C’est toujours pour avoir pêché contre la physio